Dans les deux premiers articles, Je couds ma robe de mariée partie 1 et partie 2, je vous racontais pourquoi j’avais choisi de coudre mes robes de mariée ainsi que les péripéties lors de la couture de la première d’entre elles. C’était un vrai challenge pour dessiner le patron puis coudre le col bénitier, quelques bonnes heures de travail pour poser la broderie en points invisibles à la main mais aussi pour poser les 35 boutons dans le dos. Cette dernière quasi terminée, il était temps de passer à la deuxième robe de mariée. Pour celle-ci, à porter pour le dîner et la soirée, j’ai imaginé une robe courte et qui tourne (le rêve de toutes les petits filles non ?).
Sommaire
1. Rien de mieux que le sol pour couper son tissu
Me voilà au printemps 2023, prête à attaquer la couture de ma deuxième robe de mariée. Le bas est assez simple. J’ai tout simplement patronné une jupe cercle. Mais pour couper tout ça, la table était vraiment trop petite. Alors me voilà en chaussettes à faire l’aspirateur et la serpillère bien précautionneusement, pour pouvoir couper les tissus directement sur le sol. Mission ne pas tâcher le tissu blanc ^^.
La robe est composée, comme pour la première, d’un tissu mikado pour la base, avec par dessus un tulle sakura brodé et perlé de Stragier. Sur mes croquis et dessins techniques, ce tissu n’était pas du tout prévu, mais j’ai complètement craqué en le voyant et transformé l’idée originale de la robe en une autre. Il y aura du tulle de haut en bas. Pas de difficulté pour couper le mikado (ça ne bouge pas). Pour le tulle, il faut un peu plus de patience ! Déjà, il faut choisir les broderies et la position du patron sur le tissu. Au final ce sera, un peu plus de fleurs en bas, et un peu moins en haut pour ne pas surcharger le col.
J’ai coupé la jupe à même le sol aux ciseaux. Je crois que je n’ai jamais posé autant d’épingles pour que rien ne bouge. Puis pour les autres pièces plus petites, j’ai retrouvé mon cutter et tapis de coupe. Je ne peux plus m’en passer. 🥰
L’intérieur de la robe est complètement doublé. Une robe doit être aussi jolie dehors que dedans ! J’aime les belles finitions. Du coup, hop ! On repart pour la coupe de la doublure. Au total, j’ai bien du y passer toute une matinée.
2. La couture de ma robe de mariée
Une fois les tissus coupés, je m’attaque à la couture. Rien de bien difficile pour cette robe : des pinces poitrines, des manches 3/4 avec un peu d’embus, la doublure avec l’ouverture cachée dans la manche pour des finitions au top, des coutures droites sur la jupe. Jusque là, tout va bien.
Premier essai pour la ceinture, prévue dans le même tissu. Je monte le haut et le bas, je mets tout ça sur le mannequin. Et…. Bah c’est très moche. On est souvent sévère avec soi même, il est vrai, mais là vraiment ce n’était pas très heureux. Je vous mets quand même la photo ^^ Je ne me vois pas du tout porter la robe ainsi.
Bon, je découds et je réfléchis. Un petit tour sur Pinterest, et voilà l’idée. Remplacer la ceinture toute simple dans le tulle, par une ceinture dans le mikado seulement (pas de tulle) mais avec des plis religieuses. En plus c’est techniquement intéressant ! 2 heures plus tard, la robe est corrigée, et cette fois-ci validée ! Je ne le savais pas à ce moment là, mais ma maman portera une robe avec une ceinture à plis religieuses elle aussi le jour du mariage ! Trop chou !
3. Les dernières finitions des robes de mariée cousues main
Il manque encore un peu de pep’s à la robe. J’ai alors l’idée de ressortir les chutes de ma robe du mariage civil (bleu et blanc) et d’utiliser des boutons à recouvrir. Voilà la petite touche de couleur sur la fausse patte de boutonnage du corsage qu’il me manquait. Des robes toutes blanches, ça ne me correspond pas vraiment.
En cette fin de semaine de couture, je suis lessivée mais contente. Il a fallu constamment se challenger, techniquement certes mais aussi créativement. Toujours pousser un peu plus loin, modifier les plans, s’adapter au tissu etc. Mais j’ai encore un peu de boulot qui m’attend pour finir la robe longue de la cérémonie.
1 an après en rédigeant cet article et en regardant les robes, je trouve d’ailleurs (encore) des choses à corriger et à améliorer, mais il faut parfois savoir s’arrêter. Le mieux est l’ennemi du bien comme on dit.
Il ne reste qu’à finir l’ourlet de la première robe. Mes chaussures sont arrivées et validées. J’ai de l’aide d’un ami et de ma maman pour mettre la robe à la bonne longueur après l’avoir laissée sur mannequin se détendre pour que le tissu pleure.
Pour que l’ourlet, et la forme du bas de la robe surtout, tiennent je fixe une bande de crin par quelques points invisibles. Après essayage, le crin est bien sur le devant de la robe mais il rigidifie trop la traîne à l’arrière. Ma patience commence à s’estomper. Voilà 1 semaine que je couds tous les jours, la fatigue commence à se faire sentir. Je prends une paire de ciseaux et paf ! Je coupe directement sur la robe, un peu énervée, après tout le temps que j’ai pris pour le fixer. Ma maman passe par là et fait le paparazzi. Photo ! Prise sur le fait ! Je crois que c’est une de mes photos préférées des coulisses . ^^
J’ai enfin fini mes robes, 1 gros mois avant le mariage. Je suis dans les temps. Je les mets chacune dans une housse, commandées pour l’occasion sur internet, et je les range précieusement dans mon armoire. Il n’y a plus qu’à attendre le jour J.
4. Le jour J, une vague d’émotions
Imaginer et coudre mes deux robes de mariées, restera certainement un des plus gros et beau challenge couture que je me suis lancé. J’ai adoré les porter toutes les deux le jour J ; chacune dans un style différent. Mais je les ai surtout chacune appréciées quand je les ai enlevées. Peut être que j’attendais l’aval de tous. Voir tous les regards bienveillants de chacun, c’était vraiment un chouette moment.
Je ne sais pas trop comment conclure cette série de 3 articles. Je conseillerai à toutes celles qui hésite à se lancer : foncez ! Le kimono pour les préparatifs, la robe du mariage civil, du mariage religieux ou laïque, les accessoires, etc. Il y a plein d’occasions et de tenues à coudre. Un seul conseil (ou deux) : prévoyez du temps et n’hésitez pas à vous faire accompagner. J’ai pris 1 an pour réaliser ce projet, et ma famille et amis ont tous eu un rôle à jouer. De soutien d’abord mais aussi pour trouver les solutions techniques parfois. Quand on a le nez dans le guidon, ils sont précieux pour nous faire lever la tête et trouver le bon chemin.
D’ailleurs s’ils passent par là, mille mercis de m’avoir soutenue dans ce magnifique projet. 🥰😘
Photo Jacques Monot – jacquesmonot.com