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Dans le premier article, Je couds ma robe de mariée – partie 1,  je vous expliquais pourquoi j’avais voulu coudre ma robe pour cette belle journée. Pour avoir la robe dont j’ai rêvé certes, mais aussi pour le côté challenge et surtout pour partager cette belle aventure couture avec mes proches. Ils ont ainsi pu découvrir un peu plus mon univers et le quotidien de mes journées.

Après plusieurs toiles pour valider les modèles des deux robes, [deux robes ?? Et oui, car tant qu’à prendre le temps d’en faire une, pourquoi ne pas en faire deux ? Quelle idée ai-je eu ce jour là ?!  😅]. Mais bref, je m’égare. Je disais, Après plusieurs toiles, nous sommes en février 2023, et il est temps d’aller choisir les tissus qui concrétiseront le projet. Nous partons à trois, avec ma maman et ma belle-sœur préférée, un vendredi soir, direction la Belgique ! Nous avons rendez-vous le lendemain matin à 11h chez Stragier.

tissu sakura stragier

Sommaire

1. Le choix des tissus chez Stragier

Le choix des tissus des robes de mariées est une étape cruciale. Un mauvais choix, et c’est tout le modèle qui est à revoir. Alors pour éviter les loupés, j’ai anticipé le RDV. J’ai envoyé  les dessins techniques en amont au magasin, ainsi que les photos des toiles. J’ai aussi calculé tous les métrages de tissu et autres accessoires nécessaires.

Nous voilà donc parties toutes les 3, un vendredi soir tard après le travail, direction Walhain. 4 heures de route plus tard, nous sommes arrivées chez nos voisins belge. Nous avions trouvé un Airbnb parfaitement situé à 15min du magasin Stragier. Je me souviens d’une certaine excitation ce soir là, mais la fatigue de la journée et de la route nous ayant vite rattrapées, je crois que nous nous sommes toutes endormies en moins de deux !

Le lendemain, nous sommes accueillies par Julie, dans un magnifique magasin, atelier, show room. Un peu tout ça à la fois. Les dentelles, les guipures et les tissus sont tous magnifiques. C’est sûr, il y aura forcément les tissus qu’il nous faut. Julie avait déjà réfléchi au projet, et déjà sélectionné plusieurs tissus. Un crêpe pour un tombé fluide, ou un tissu mikado pour un tombé plus lourd et plus sculpté. C’est l’heure de choisir la direction à prendre pour les robes. ça y est. J’y suis. 😅 Et comme on dit choisir c’est renoncer.

Après 2 heures de réflexion, de recherches, et d’émerveillement aussi, les tissus sont choisis ! Pour la robe principale ce sera, une guipure magnifique (dont les motifs correspondaient exactement à ceux que j’avais dessiné 😍🤩), un tissu mikado, et un voile plumetis. Il nous faudrait une petite touche de couleur… Et hop, nous trouvons une jolie broderie fleurie. Et une robe de faite !

Pour la deuxième, j’ai eu un véritable coup de cœur pour un tulle sakura brodé et perlé. C’était tellement un coup de cœur  que j’ai décidé de changer légèrement le modèle de la robe en cours de route. Avec un autre tissu mikado un peu plus brillant, les tissus de la robe 2 sont trouvés aussi.

Soulagées, excitées, et un peu stressées à la fois, il ne reste plus qu’à payer. Un aller-retour à la banque du coin pour retirer des billets (pas de terminal de CB sur place, et nous n’avions pas du tout anticipé ^^), et l’affaire était conclue. Tous les tissus ne sont pas disponibles, je les recevrai quelques semaines plus tard chez mes parents.

Il nous reste un peu de temps pour aller visiter Namur de nuit et manger des frites (cliché certes, mais on survalide !). Le week-end touche à sa fin, il est temps de rentrer chez nous.

stragier tissu robe de mariee v2

2. J’attaque la découpe des tissus de mes robes de mariées

Le jour de la découpe est arrivé ! Je réquisitionne la salle à manger chez mes parents pour profiter de leur grande table ! Mais avant : aspirateur, serpillère et coup d’éponge pour être sûre de ne pas tâcher mes beaux tissus blancs !

Stragier m’avait gentiment indiqué avec une étiquette l’endroit de l’envers des tissus. Impossible de se tromper. Une délicate attention que j’ai beaucoup apprécié.

Epingles, poids, patron et c’est parti ! Je respire un grand coup et je commence à couper aux ciseaux. J’ai vite changé d’avis pour mon cutter rotatif même si mon tapis de coupe n’est pas aussi grand qu’il ne le faudrait. Je trouve le cutter plus rapide mais surtout plus précis. En deux temps, trois mouvements, chaque pièce est coupée! Bon là maintenant, je raconte ça sans pression mais le jour J c’était quand même un peu différent. 😅

J’avais au préalable rédigé toutes les étapes d’assemblage à suivre pour être sûre de ne rien oublier. je ressors mes petites note et j’y vais. Je commence par le bustier : les épaules, l’encolure, les motifs à aligner dans le dos puis la doublure. Il y a un peu de travail mais tout se passe bien.

Vient ensuite la jupe. Initialement, j’avais prévu des pinces à la taille dans le dos et sur le devant. Je les couds mais là… Gros doute sur le devant de la robe. Avec le tissu mikado légèrement brillant je les trouve beaucoup trop voyantes et même disgracieuses. Tout l’inverse de la toile. C’était un peu la panique^^. C’est dimanche soir, je laisse ça de côté. Je trouverai bien la solution.

Une semaine plus tard, je me remets sur la jupe. décision prise : ces pinces moches doivent disparaître ! Je reprends le patron et je les fait pivoter sur les coutures côtés. Je découds et corrige mon morceau de jupe. Heureusement, je n’ai pas besoin de recouper les pièces. Les coutures ont laissé quelques traces mais je broderai une ceinture à cet endroit donc ça ne se verra pas. Le fer à repasser crache du calcaire et tache mon tissu blanc ! Heureusement c’est l’envers et une chute de tissu ouf !  Nouvel essayage et c’est beaucoup mieux. Première tempête de passée !

stragier couture du buste de te la jupe 2

3. Le travail du col bénitier.

La robe commence à prendre forme. Mais il reste encore un point technique à résoudre ! Le voile et le col bénitier du haut de la robe… Pendant les toiles, je n’ai pas réussi à obtenir le résultat que j’espérais pour le col de la robe. La faute certainement à mon tissus mousseline un peu trop épais pour les essais. Je me suis donc dit : on verra bien avec le vrai tissu. Avec du recul j’ai quand même eu un peu de culot ^^.

J’ai commandé un peu plus de tissu que nécessaire. Mais juste un peu. Je n’ai pas (trop) le droit à l’erreur. Je me lance dans la première version. Je veux absolument que le col fasse 2 ou 3 plis sur le devant au ras du cou. Je coupe le tissu dans le biais, j’essaye de maintenir les plis avec le fer à repasser. J’essaye aussi en les fixant par quelques points invisibles à la main (verdict : beaucoup trop rigide et l’effet flou du voile disparaît complètement). Je ne retiens pas cette dernière solution. J’enquiquine mes proches. Et si je faisais comme ça ? Et comme ceci ? et t’en penses quoi ? Et blablabla. C’est que j’y tiens à ce voile. Et puis à un moment, sur le mannequin tout se met en place comme par magie. STOOOOOOP !!! On ne touche plus à rien ! J’y suis enfin. je couds le voile à la main sur le haut de la vraie robe et je finis le montage avec la doublure. J’y ai passé au moins deux week-ends mais la deuxième tempête de passée ! (spoileur alerte : tempête 2 sur 3 ! une dernière reste à venir).

couture voile col benitier 2

4. Le zip et les boutons de ma première robe de mariée

C’est le moment d’attaquer le dos de la robe. Elle se fermera par un zip invisible du bas des hanches à la taille puis par des boutons recouverts.

Pour poser le zip bien droit, je pose une ligne de bâti pour marquer le tissu. (Le frixion bleu sur le tissu blanc, non merci ^^). C’était long certes mais assez satisfaisant. S’i y a bien un projet où il faut tout donner c’est bien celui-là ! Puis je couds le zip. Jusque là, tout va bien. Vient ensuite au tour de la lichette. C’est des petites brides élastiques toutes prêtes comme un galon. Elle se pose en sandwich avec la doublure comme un zip finalement. Je fais quelques essais sur une chute (oui c’eétait une première pour moi). Je chope le coup de main et le bon réglage sur la machine et j’y vais !

Reste à coudre les 35 boutons à la main. 35… C’est long. Et de un, et de deux, (…) et de dix (…) et de quinze, et de seize. Stop, j’en ai marre. Il faut que je passe à autre chose. J’y reviendrai plus tard.

Je m’aperçois aussi à ce moment là, que j’ai cousu une longueur de lichette, un peu plus grande que prévue. Et donc que je n’aurais pas assez de bouton. Arf! « Bonjour Stragier ??? J’ai une petite commande à passer… » Mais quels boutons ? Je n’ai plus la référence et j’hésite entre deux modèles : le 10 ou le 12mm. Mais je suis rentrée chez moi et je n’ai plus la robe sous la main. « Allo maman ??  » Peux-tu mesurer le diamètre de mes boutons stiouplait » . Heureusement que nos proches sont là dans ces moments là! Bref je recommande les boutons manquants, la suite ce sera la prochaine fois !

couture boutons et zip 2

5. Les finitions de ma première robe de mariée

Nous sommes aux vacances de Pâques. J’ai une semaine sans cours de couture pour finir la première robe et avancer au maximum la deuxième. J’attaque la ceinture et la broderie.

La broderie trouvée à Stragier est magnifique ! Je choisis les éléments que je souhaite garder et je les détoure avec mes petits ciseaux. J’enfile ma robe sur mon mannequin et j’épingle les morceaux découpés de broderie autour de la taille. Un petit coup de fil à ma belle-sœur en visio pour valider la placement et c’est parti pour tout fixer à la main par des points invisibles. C’était très long. J’ai mis plus de deux heures. 😂

Je couds les derniers boutons, que j’ai reçu entre temps. Un petit essayage. Le rendu est au top ! C’est vraiment ce que j’avais dessiné.

Dernière étape : il me reste l’ourlet et la bande de crin à poser. Mais pour ça. Il me faut les chaussures et la vraie taille des talons. Le mariage étant en juillet, je suis large. J’arrête cette robe pour le moment et j’attaque la deuxième.

broderie robe de mariee 2

La suite dans la partie 3 !